Moins de liberté pour échanger des courriers : une autre raison d’avoir un vrai contrat

Comme vous le savez déjà, Porter a considérablement limité la manière et le moment où les membres du personnel de cabine peuvent échanger des courriers. Les personnes titulaires d’un programme de vol régulier et les titulaires d’un programme réserve ne peuvent plus échanger des vols entre elles, seulement au sein de leur groupe respectif.

Cela diminue de beaucoup les possibilités d’échanges et, par conséquent, votre capacité à modifier votre horaire. En fait, le personnel de cabine de Porter aura beaucoup moins de liberté pour gérer son quotidien.

De plus, les nouveaux changements limitent le personnel de cabine à trois échanges ou abandons par période de programmation. Et si vous avez un horaire désavantageux? Si un imprévu dans votre vie nécessite plus de trois changements? Tant pis!

Ces nouvelles mesures, combinées aux changements qui seront apportés aux programmes de réserve en janvier, compliqueront les choses pour tout le monde, mais surtout pour ceux et celles d’entre nous qui ont plus d’un emploi.

Ces changements n’affectent pas seulement notre vie professionnelle, ils se répercutent aussi sur notre bien-être, notre vie personnelle et l’équilibre travail-vie personnelle dans son ensemble.

Ce n’est qu’un autre exemple de changements que Porter peut apporter en l’absence d’un syndicat et d’une convention collective, des changements qui ont d’importantes conséquences pour nous tous et toutes, sans que nous ayons notre mot à dire.

Mais avec un syndicat et un contrat exécutoire, Porter ne serait plus en mesure de modifier nos conditions de travail drastiquement et unilatéralement. La compagnie serait obligée de transiger avec nous.

Si vous êtes comme nous et que vous en avez assez, que vous voulez avoir une vraie voix, un vrai mot à dire sur votre travail, signez votre carte syndicale.

Et si c’est déjà fait, pourquoi ne pas relayer ce message à quelques collègues?

Les indemnités de repas doivent suivre l’inflation

Avec tout le temps passé dans des aéroports et des hôtels, les agent(e)s de bord n’ont pas facilement accès à une alimentation saine et abordable. C’est encore plus difficile quand l’inflation s’emballe et que Porter ne donne que 3,60 $ l’heure lorsqu’on est à l’extérieur de notre base d’affectation.

Ce montant ne couvre pas nos repas à l’aéroport, où les prix sont gonflés, même au Tim Horton! Et avec les restrictions alimentaires aux frontières internationales, c’est encore plus difficile d’apporter un repas de la maison pour éviter d’acheter de la nourriture trop chère, en dollars américains en plus.

On a de la misère à se nourrir au travail. On mérite mieux.

Les agent(e)s de bord de Porter méritent les meilleures conditions de travail, ce qui inclut une indemnité journalière de repas qui suit l’inflation et qui leur permet de se nourrir sainement au travail.

C’est possible avec un syndicat.

Les agent(e)s de bord d’Air Transat, représenté(e)s par le SCFP, ont obtenu 4,73 $/heure au Canada et jusqu’à 6,76 $/heure à l’étranger pour leurs repas (voir ici, page 78).

Les agent(e)s de bord d’Air Canada, également représenté(e)s par le SCFP, ont négocié des indemnités par repas (voir ici, page 20). En 2024, elles seront de 17,95 $ pour le déjeuner, de 20,33 $ pour le dîner, de 40,27 $ pour le souper et de 10,53 $ pour les collations. Ça représente jusqu’à 89 dollars par jour pour couvrir les repas, et lorsque les agent(e)s de bord travaillent aux États-Unis, ces sommes sont payées en argent américain.

Si on compare ces indemnités aux 3,70 $/heure que Porter nous donnera en 2024, c’est évident que nos conditions de travail doivent s’améliorer.

L’inflation pèse sur nos portefeuilles, mais avec un syndicat, on pourra s’unir pour veiller à ce que tout le monde garde la tête hors de l’eau.

Signez votre carte syndicale pour adhérer au SCFP!

Deluce : « Le FOAG est un privilège, pas un droit »

Lors d’une récente assemblée virtuelle, le PDG de Porter, Michael Deluce, a déclaré que « le FOAG est un privilège, pas un droit ». Il faisait référence au guide d’administration des opérations aériennes de la compagnie, dont l’acronyme anglais est FOAG (Flight Operations Administration Guide). Ce commentaire a amené plusieurs membres du personnel de cabine de Porter à nous questionner sur la différence entre ce guide et une convention collective exécutoire.

Disons simplement qu’on parle de nombreuses différences.

D’entrée de jeu, et comme l’a dit sans détour M. Deluce, les dispositions du guide sont facultatives pour Porter. Le titre le dit, c’est un « guide ». À l’inverse, avec une convention collective, nos droits seront énoncés noir sur blanc et la compagnie devra les respecter sous peine de sanctions.

Deuxièmement, le comité du FOAG se compose de treize personnes : huit du côté patronal et seulement cinq du côté des employé(e)s. Le personnel de cabine est désavantagé dès le départ. Par contre, avec un syndicat, nous rencontrerons notre employeur sur un pied d’égalité, sans que personne puisse unilatéralement l’emporter sur l’autre.

Porter peut apporter des modifications à son guide à tout moment, peu importe nos commentaires ou nos préoccupations soulevées par le comité. Avec un vrai contrat, Porter ne pourra plus changer nos conditions de travail sans notre accord.

Le FOAG inclut un processus pour recueillir les commentaires du personnel, mais rien n’y oblige la compagnie à donner suite à ces commentaires. Avec un syndicat, Porter devra nous rencontrer sur un pied d’égalité et traiter nos préoccupations avec sérieux.

Le guide affirme que notre industrie est « dynamique par définition ». C’est précisément pour cette raison qu’il faut protéger le personnel de cabine à l’aide de règles bien claires.

On lit dans le FOAG que l’objectif de la compagnie est « d’optimiser la sécurité de ses activités et d’être la meilleure de sa catégorie ». Nous appuyons cet objectif, mais, hélas, nous doutons que la compagnie, elle, nous soutienne. Nos conditions de travail ne sont pas « les meilleures de la catégorie », loin de là.

Les meilleures conditions de travail, ce sont les employé(e)s syndiqué(e)s des autres compagnies aériennes canadiennes qui en bénéficient, parce qu’elles ont été négociées collectivement. Nous pouvons obtenir la même chose.

Si vous pensez mériter les meilleures conditions de travail qui soient et si vous croyez que la compagnie devrait respecter vos droits au travail au lieu de suivre les règles uniquement lorsqu’elle en a envie, il est temps de de signer votre carte syndicale.

Avec un syndicat, on peut mettre fin au nettoyage non rémunéré des avions

Tout le monde s’est probablement demandé, en nettoyant l’avion entre deux vols, sans même être payé pour le faire, si c’était la norme dans les autres compagnies aériennes canadiennes.

Eh bien, non. Porter est un cas plutôt unique à cet égard.

Dans presque toutes les autres compagnies aériennes canadiennes, l’entretien de la cabine est confié au personnel au sol. Ça ne fait pas partie de la description de poste des agent(e)s de bord, et ce n’est certainement pas une tâche bénévole!

Récemment, Porter annonçait l’embauche prochaine de sous-traitants pour l’entretien de certains avions, et seulement sur certaines liaisons. C’est une bonne nouvelle pour quelques équipages de cabine de Porter, mais qu’en est-il de tous les autres?

Ce n’est qu’un petit pas, un pas que l’employeur fait seulement parce qu’il ressent la pression de votre effort collectif pour former un syndicat.

Et n’oubliez pas : rien ne garantit que Porter ne changera pas cette pratique à l’avenir, car, comme on le sait, sans contrat juridiquement contraignant, la compagnie peut reprendre tout ce qu’elle donne.

Avec un syndicat et une bonne convention collective, les agent(e)s de bord de Porter pourront bénéficier de conditions aussi bonnes que leurs homologues des autres lignes aériennes canadiennes et se concentrer sur leur responsabilité principale, la sécurité et le confort de la clientèle — et non le ménage.

Avec un syndicat, nous aurons plus d’influence sur nos tâches et la capacité d’exiger qu’on nous paye chaque minute de travail.

Vous voulez plus d’influence sur vos conditions de travail? Signez votre carte syndicale dès maintenant.

Si vous avez déjà signé votre carte, génial! Mais n’oubliez pas : la signature d’une carte syndicale se fait en deux étapes. Après avoir signé votre carte de membre, vous devez remettre cinq dollars au Conseil canadien des relations industrielles.

Avec un syndicat, nous pouvons faire front commun contre le travail non payé

C’est une cruelle réalité de notre secteur : les agent(e)s de bord ne sont même pas payés pour certains des pans les plus difficiles et les plus importants de leur travail. Qu’il s’agisse des contrôles de sécurité avant le vol, de l’assistance aux personnes ayant des besoins particuliers, ou de la gestion des passagères et passagers turbulents pendant les retards au sol, les agent(e)s de bord doivent effectuer de nombreuses tâches gratuitement. Tout ça, à cause d’une vieille pratique injuste.

Faire son métier bénévolement? Au Canada? En 2023 ? Il n’y a plus d’excuse qui tienne. Si une personne est au travail et en uniforme, et qu’elle effectue des tâches professionnelles, elle devrait être payée. Point final.

La Division du transport aérien du SCFP, qui représente 18 500 agent(e)s de bord dans 9 compagnies aériennes, fait front commun pour dire au gouvernement fédéral et aux compagnies aériennes elles-mêmes que le travail non payé, c’est du vol, et que ça doit cesser.

D’ailleurs, le contrat des agent(e)s de bord que le SCFP représente chez PasCan contient déjà des clauses explicites sur le paiement du travail pendant l’embarquement et les retards.

De plus, en juin, la Division du transport aérien du SCFP a lancé une pétition officielle à la Chambre des communes, qui a recueilli plus de 17 000 signatures. Elle demande au gouvernement fédéral de corriger les failles du Code canadien du travail qui permettent aux compagnies aériennes d’exploiter leur personnel en le forçant à travailler gratuitement. Le fédéral a jusqu’au 5 novembre 2023 pour y répondre officiellement.

Obtenir la fin du travail non rémunéré dans le secteur aérien ne sera pas une tâche facile; mais en unissant nos efforts, elle sera moins ardue.

Si chacun(e) reste de son côté, cette pratique injuste et abusive ne disparaîtra jamais.

Toutefois, avec le SCFP, nous ferons partie d’un groupe solide de syndicats d’agent(e)s de bord. Et, ensemble, nous mettrons un terme au travail non payé dans notre secteur.

Signez votre carte pour adhérer au SCFP, le syndicat des agent(e)s de bord du Canada.

Des gains importants du SCFP pour le personnel de cabine au Canada

Vous avez peut-être remarqué notre brève absence du tunnel de YTZ ces dernières semaines. L’autorité aéroportuaire a en effet tenté d’empêcher notre équipe, à tort, de parler au personnel de cabine de Porter dans le cadre de notre campagne de recrutement. Nous souhaitions vous communiquer les améliorations obtenues par le SCFP pour le personnel de cabine dans notre industrie. Nous avons tenu bon, on nous a donné raison, et nous sommes de retour!

Vous vous demandez peut-être comment un syndicat peut réellement changer votre quotidien. Voici un aperçu des « meilleurs succès » du SCFP ces dernières années dans notre catégorie d’emploi au Canada :

  • Le SCFP a établi une norme de journée de travail d’un maximum de 14 heures assortie de primes substantielles pour les heures supplémentaires. Le SCFP a également établi une norme minimale de périodes de repos à domicile et à l’extérieur de la base d’affectation.
  • Le SCFP s’est opposé aux politiques restrictives et souvent discriminatoires touchant l’uniforme et l’apparence physique. À titre d’exemple, l’obligation pour les femmes de porter des talons hauts et l’interdiction de porter des tresses rastas ou des tatouages visibles. Le SCFP a également obtenu le droit pour ses membres de porter, au travail, des tatouages au henné et le coquelicot du Souvenir.
  • Au début de la pandémie, les comités de santé-sécurité du SCFP ont réussi à faire modifier le service en vol et obtenu l’équipement de protection individuel (EPI) adéquat pour assurer la sécurité de ses membres.
  • Quand la pandémie a bouleversé notre industrie, le SCFP a veillé à ce que des milliers de membres en congé forcé continuent de recevoir leur salaire par le biais du programme de subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) ou d’ententes de redéploiement du personnel de cabine en soutien aux cliniques de vaccination. Le SCFP a également obtenu que ses membres malades ou en quarantaine soient payés.

Ce ne sont là que quelques exemples. En tant que membres du syndicat des agent(e)s de bord du Canada, le personnel pourra améliorer sensiblement non seulement son milieu de travail et mais aussi le secteur du transport aérien.

Si vous n’avez pas déjà signé votre carte d’adhésion à notre syndicat, rendez-vous à https://porter.scfp.ca/votre-carte/.

Tout ce que la compagnie donne, elle peut aussi le reprendre, sauf si nous sommes syndiqué(e)s

Ce que nous avons appris la semaine dernière, c’est que Porter peut modifier nos conditions de travail, en mieux ou en pire, comme bon lui semble.

Vous avez probablement entendu que Porter apportera des changements importants à nos conditions de travail.

Nous avons entendu les craintes de plusieurs d’entre vous par rapport à la nouvelle politique de réserve de 24 heures qui compliquera grandement la conciliation travail-vie personnelle et la gestion d’un deuxième emploi.

Nous savons aussi que Porter accorde une belle augmentation salariale au personnel de cabine de l’échelle B. C’est une excellente nouvelle, et c’est la preuve que nos efforts de mobilisation et de syndicalisation portent déjà leurs fruits. En effet, Porter n’aurait jamais bonifié les salaires sans la pression de notre campagne de syndicalisation.

Cela prouve aussi que Porter a amplement les moyens d’accorder à son personnel une augmentation de salaire équitable.

Mais le problème persiste. Sans syndicat (et sans convention collective), tout ce que Porter nous offre aujourd’hui, peut être repris le lendemain. C’est la triste réalité.

Durant une campagne de syndicalisation, tous les employeurs proposent des augmentations de salaire et d’autres avantages, pour se dédire plus tard.

La compagnie espère que sa promesse d’une augmentation salariale pour une partie du personnel va détourner l’attention des changements injustes qu’elle apporte à la politique de réserve et du rallongement de votre journée de travail sans prime de service correspondante. À titre d’exemple, les agent(e)s de bord de WestJet, représenté(e)s par le SCFP, reçoivent une prime de service de 200 $ pour les minutes 1 à 60 qui dépassent une période de service maximale et de 400 $ pour les minutes 61 à 120 suivantes.

Porter souligne encore et encore que ces nouveaux changements lui permettent enfin de s’aligner aux normes de l’industrie. Sauf que, nous ne voulons pas passer notre temps à courir après les normes de l’industrie, nous voulons fixer les nôtres. Et c’est possible, avec un syndicat.

Sans syndicat, Porter peut donner, mais peut aussi reprendre.

Avec un syndicat, Porter ne pourra pas modifier notre contrat ou supprimer arbitrairement les gains acquis avec acharnement. Avec un syndicat, nous aurons une voix forte et unie, ainsi qu’un contrat exécutoire pour protéger nos conditions de travail et les faire progresser.

Montrons à la compagnie que nous sommes déterminé(e)s à nous faire entendre. Si vous ne l’avez pas déjà fait, signez votre carte dès maintenant.

Et si vous avez signé votre carte, encouragez vos ami(e)s et collègues à signer la leur!

Avec le SCFP, notre chèque de paye sera prévisible

Beaucoup d’entre vous nous ont contactés cette semaine pour nous faire part des difficultés qu’a représentées l’absence d’indemnités journalières sur la paye de cette semaine. Nous savons que ces indemnités sont une part importante de votre rémunération mensuelle et qu’elles peuvent être essentielles pour payer votre loyer ou votre hypothèque et vos factures, prendre soin de vous et de votre famille, sans parler de l’impact de la situation sur votre santé mentale.

On ne devrait pas avoir à se demander ce qui se passera si l’employeur commet une erreur sur son chèque de paye. De nombreuses conventions collectives du SCFP décrivent précisément ce qui se passe lorsqu’un employeur commet une erreur de paye et le processus à suivre pour rectifier la situation.

Avec un syndicat, nous pourrons négocier notre propre convention collective et préciser noir sur blanc à quoi ressemble ce processus. On ne devrait pas avoir de mauvaises surprises le jour de la paye, et on ne devrait pas avoir à compter sur le bon vouloir de l’employeur pour réparer ses erreurs.

Pour en savoir plus, écrivez à porter@cupe.ca.

Pour signer votre carte et adhérer à notre syndicat, Cliquez ici.

Si vous avez déjà signé votre carte, génial ! Pourquoi ne pas partager ce message avec quelques collègues ?

Pourquoi le SCFP se bat-il contre les disparités de traitement ?

Les employeurs utilisent les disparités de traitement pour diviser leur personnel, généralement sur la base de l’ancienneté, et mieux « régner ». En 2018, Porter a décidé de mettre en place deux échelles salariales (A et B) pour les commissaires de bord et les agent(e)s de bord. Les personnes embauchées après 2018 font le même travail pour un salaire moindre : une différence qui peut atteindre cinq dollars l’heure.

En ce moment, le personnel de cabine de Porter n’est pas en mesure de modifier cette pratique injuste. Mais, avec un syndicat, nous aurons le pouvoir collectif de négocier une convention collective équitable qui assurera à tout le monde de meilleures conditions au lieu de traiter certain(e)s comme des citoyen(ne)s de seconde zone.

En ce qui concerne les disparités de traitement dans les conventions collectives, la politique nationale de négociation du SCFP est claire comme de l’eau de roche : nous ne négocions pas de conventions collectives contenant des disparités de traitement et nous ne permettons pas aux employeurs d’en imposer à nos membres. C’est une question de principe : nous n’abandonnerons pas les plus jeunes et les moins expérimenté(e)s, ou encore les générations futures, en les forçant à renoncer aux droits et aux avantages dont nous avons nous-mêmes bénéficié.

Autrement dit, avec le SCFP, nous ne permettrons pas à Porter d’imposer une échelle salariale moindre à nos collègues de travail ayant moins d’expérience, pas plus que nous ne sacrifierons le dur labeur du personnel de cabine qui a gagné sa place au sommet de l’échelle salariale. Le SCFP négocie pour aller de l’avant, pas pour reculer. L’échelle A sera notre plancher, pas notre plafond.

Certes, il n’est pas facile de s’opposer aux disparités de traitement mises de l’avant par un employeur. C’est pourquoi la politique de négociation du SCFP appelle également le syndicat national et sa base grandissante de quelque 715 000 membres à s’unir pour soutenir les sections locales confrontées à un employeur qui tente d’imposer des disparités de traitement. Et depuis que le SCFP a pris position en 2016, il connaît un succès retentissant dans la lutte contre ce type de dispositions, parce que les employeurs savent qu’ils n’affrontent pas qu’une poignée de gens, mais tout un syndicat national.

En nous unissant, nous envoyons un message clair aux employeurs : le plus important syndicat du Canada mettra tout son poids pour s’opposer aux clauses de disparité dans les conventions collectives.

Le SCFP fait plus que s’engager à soutenir les sections locales confrontées à des propositions patronales comportant des disparités de traitement : il fournit de bonnes ressources et l’expertise de son personnel pour permettre à ses membres de changer la donne.

Ensemble, nous pouvons créer un environnement de travail où chaque personne est traitée avec dignité et respect.

Une convention collective qui permet à tout le monde d’améliorer ses conditions : une autre bonne raison de signer votre carte d’adhésion au SCFP dès maintenant.

Nous méritons une voix : remettre les pendules à l’heure devant la désinformation de Porter

Nous savons que la compagnie a envoyé une FAQ dans le but de ternir notre campagne de syndicalisation, une campagne initiée et portée par le personnel de cabine de Porter afin de faire entendre notre voix et de faire respecter nos droits au travail.

Que la direction s’oppose à la formation d’un syndicat et à la défense de nos droits n’a rien de surprenant. Elle a toujours eu le contrôle total. L’idée de nous céder une partie de ce pouvoir ne doit certainement pas lui plaire.

Mais il est important que vous connaissiez tous les faits concernant notre campagne de syndicalisation.

 

Pourquoi devrais-je signer une carte d’adhésion syndicale ?

  • En signant une carte syndicale, vous vous rapprochez d’une meilleure qualité de vie et de meilleures conditions de travail : meilleur salaire, meilleurs avantages sociaux, meilleur horaire de travail, meilleures normes de santé et de sécurité au travail. Ce sera vous, les membres, qui déterminerez démocratiquement vos priorités.
  • En signant une carte syndicale, vous faites un pas de plus vers votre adhésion au syndicat des agent(e)s de bord du Canada. En effet, le SCFP représente les agent(e)s de bord de grands transporteurs internationaux comme Air Canada et WestJet, de transporteurs de taille moyenne comme Flair et Calm, de transporteurs vers des destinations vacances comme Sunwing et Air Transat et de petits transporteurs régionaux comme Canadian North, PasCan et PAL Airlines. Au total, le SCFP représente 18 500 agent(e)s de bord au pays.

 

Que se passe-t-il si je change d’avis ?

  • Nous croyons fermement que les gens qui signent une carte syndicale ont généralement fait leurs recherches et ne changent pas d’avis. Dans le cas contraire, contactez-nous directement, nous vous aiderons.

 

Quels sont mes droits ?

  • Vous avez le droit d’adhérer à un syndicat, sans subir d’intimidation de la part de votre employeur et de personnes qui le représentent. Si vous pensez qu’on vous intimide, au travail ou en ligne, pour vous empêcher de signer une carte syndicale, écrivez à porter@cupe.ca.

 

Que se passera-t-il si le syndicat est accrédité ?

  • Bonne nouvelle ! Si nous formons un syndicat, notre employeur ne peut pas nous punir en réduisant nos droits, car notre salaire et nos conditions de travail seront gelés jusqu’à ce que nous ayons négocié notre première convention collective.

 

Comment crée-t-on une convention collective ?

  • Une convention collective est négociée entre le syndicat et l’employeur. On négocie tout, du salaire à la sécurité d’emploi, en passant par les congés de maladie, les allocations pour uniformes, etc.
  • En règle générale, avant le début des négociations, le comité de négociation du syndicat consulte les membres pour connaître leurs priorités. Puis il défend ces priorités à la table des négociations, aidé des spécialistes du SCFP en recherche, en droit, en santé et sécurité et en évaluation des emplois.
  • Au SCFP, vous êtes le syndicat; c’est vous qui déciderez, de manière démocratique, des priorités à négocier. En tant que collectif, le personnel de cabine de Porter votera sur les priorités pour cette première ronde de négociations. Ce n’est pas le personnel du SCFP qui prend ces décisions, c’est vous.

 

Aurai-je un meilleur salaire et de meilleurs avantages sociaux si la syndicalisation aboutit ?

  • Nous ne pouvons pas garantir ce que sera notre première convention collective, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au Canada, les personnes syndiquées gagnent en moyenne 5,14 $ de plus l’heure que les personnes non syndiquées. Pour les femmes syndiquées, c’est 6,88 $ de plus l’heure que les femmes occupant un poste non syndiqué.
  • Les agent(e)s de bord syndiqué(e)s bénéficient d’une meilleure rémunération pour les retards et les escales, de périodes de repos plus longues entre les vols, d’un salaire horaire de départ plus élevé, d’un salaire plus élevé pour les commissaires de cabine, et d’une plus petite échelle salariale permettant d’atteindre le dernier échelon plus rapidement. Leur convention prévoit aussi des allocations pour les chaussures et le nettoyage à sec. Enfin, leur régime de retraite est gonflé grâce aux cotisations de l’employeur.
  • L’entreprise affirme que « tout ce que [le SCFP] peut garantir, c’est le droit de négocier avec nous ». Eh bien, la capacité de négocier serait déjà un changement positif, puisque le fait que la direction décide unilatéralement de nos salaires et de nos conditions d’emploi nous a toujours déplu chez Porter. Et en voyant ce que le SCFP réussit à négocier avec d’autres compagnies aériennes, pourquoi ne voudrait-on pas qu’il nous aide ?
  • Dans le fond, la compagnie nous demande si nous pensons qu’il est préférable d’avoir ou non notre mot à dire. La réponse nous semble plutôt évidente.

 

Vais-je payer des cotisations si la syndicalisation aboutit ?

  • Tout le monde paie des cotisations syndicales, parce que tout le monde bénéficie de la représentation syndicale. Les cotisations servent à couvrir les dépenses de la section locale, ainsi que le soutien et les services que nous apportent les personnes conseillères, les spécialistes en recherche et en communications, les représentant(e)s en santé-sécurité et les spécialistes juridiques. Les cotisations syndicales sont déductibles d’impôt et il n’y a pas d’autres frais. La plupart des sections locales perçoivent des cotisations de 1,5 % du salaire. Pour le prix d’une tasse de café par jour, vous aurez les ressources pour obtenir un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail, pour vous et l’ensemble de vos collègues.

 

Si vous avez d’autres questions sur ce qu’implique l’adhésion à un syndicat, consultez notre FAQ ou écrivez-nous à porter@cupe.ca.